Négociation salariale (suite et fin)

A début de la réunion, les employeurs ont fait une nouvelle proposition après les débats de la négociation précédente. Celle-ci était de 2,3% sur l'année se décomposant en 2% au 1er mai et 0,3% au 1er novembre 2008. Nous avons une nouvelle fois insisté sur la nette dégradation du pouvoir d'achat réel et l'écrasement de la grille conventionnelle (de moins en moins d'écart entre les coefficients sans que les plus bas salaires en bénéficient). Bien évidemment, les employeurs y sont allés de leur couplet habituel insistant sur le coût pour les entreprises de la suppression de l'abattement de 20% (50 millions) sans que celui-ci ne soit compensé par les Autorités Organisatrices (pas toutes).

Nous avons alors fait remarquer que cette affirmation montrait les profits que les entreprises dégageaient sur le dos des salariés. Une nouvelle fois, ils ont rappelé que le 13ème mois devrait être pris en compte dans les augmentations (oubliant les contreparties de sa mise en œuvre), ce qui laisse présager qu'ils vont nous faire longtemps le coup des « 50 millions ».

Après une suspension de séance, les employeurs proposent 2,6% soit 2% au 1er avril si l'accord est signé rapidement et 0,6% au 1er Octobre 2008. Nous avons fait remarquer que le SMIC augmenterait certainement de 2% au 1er mai. Dans ces conditions, il vaudrait mieux ne pas signer d'accord et faire prendre le risque aux employeurs sur les allègements de charge.

En effet, ceux-ci veulent un accord limitant les hausses au niveau du SMIC pour profiter des allégements FILLON. A l'inverse, le gouvernement n'a-t-il pas laisser entendre que dans les branches ou les grilles conventionnelles seraient inférieures au SMIC, il pourrait diminuer les allègements ? En clair, en acceptant des hausses aussi limitées, nous aidons les employeurs à bénéficier « plein pot » de cadeaux gouvernementaux.

Elle est pas belle la vie....